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413 views • June 6, 2021

Les conflits d'intérêts qui se cachent derrière les emails de Fauci

C
Il était une fois en Amérique, la chute du Dr Anthony Fauci. Grâce à BuzzFeed et à une démarche légale d’accès à l’information, plus de 3 000 pages des e-mails de Fauci ont été publié. Il y a plus d'un an, Fauci a fermement défendu la théorie selon laquelle le virus a évolué naturellement. Cependant, le 31 janvier 2020 Fauci a envoyé à deux chercheurs, Farrar et Andersen, une copie de l'article du magazine Science intitulé « Extraction des génomes de coronavirus à la recherche d'indices sur l'origine de l'épidémie ». L'un des chercheurs, Kristian Andersen, a répondu ainsi: « Il faut regarder de très près toutes les séquences pour voir que certaines des fonctionnalités semblent conçues. » Avant d’ajouter : « Tous trouvent le génome incompatible avec les attentes de la théorie de l'évolution. » Pourtant, plus tôt dans la journée, Andersen avait envoyé un tweet réfutant la théorie du sénateur Tom Cotton selon laquelle le virus aurait pu provenir du laboratoire de Wuhan, disant : « Les analyses sont complètement erronées et fausses. Elles peuvent être ignorés en toute sécurité. » Pourquoi Fauci a contacté Andersen et Farrar ? Aucun des deux ne travaillent pour le NIH. Pourtant les deux scientifiques seront au cœur des échanges de mails de Fauci au cours des jours suivants, et surtout au cœur des publications affirmant que la théorie d’une fuite de laboratoire est fausse. Alors regardons plus en détail pour qui travaillent ces chercheurs. Kristian Andersen est professeur à Scripps Research, un centre de recherche biomédicale basé en Californie : deux campus de plus de 10 hectares chacun, des centaines de chercheurs… Selon son propre site internet, Scripps Research est classée comme l'institution la plus influente au monde pour son impact sur l'innovation. Toujours selon son site internet, le co-fondateur de Scripps Research est Gerald Chan, un milliardaire américain originaire de Hong Kong et qui gère avec son frère Ronnie le groupe Hang Lung. Ce groupe s’est développé à Hong Kong mais a largement investit en Chine depuis le début des années 1990. Selon Forbes, le groupe Hang Lung des frères Ronnie et Gerald Chan tire désormais plus d'argent de ses investissements en Chine continentale qu'à Hong Kong où ils sont déjà au 17e rang des plus grandes fortunes. Ronnie dirige le groupe, tandis que Gerald dirige le groupe familial Morningside, une société d'investissement. C’est Morningside qui a investit dans Scripps research. Lorsque la famille Chan a fait don de 350 millions de dollars à la Harvard School of Public Health en six versements annuels, le plus gros don de l'histoire de Harvard à l'époque, l'école a été rebaptisée Harvard T.H. Chan School of Public Health en hommage au père de Gerald Chan. En 2015, Gerald Chan avait investi plus de 100 millions de dollars dans le quartier Harvard Square de Cambridge. Selon le site internet de Gerald Chan, Morningside est un investisseur actif en Chine depuis 1992. En juin 2020, Morningside Ventures s'est associé à l'Imperial College de Londres pour développer un vaccin contre le COVID-19 en utilisant la nouvelle technologie ARN. Cette entreprise, rapportée dans le New York Times, est structurée comme une entreprise sociale appelée VacEquity Global Health et vise à rendre le vaccin abordable dans les régions à faible revenu du monde. Par ailleurs, le Dr Chan préside les conseils d'administration de deux sociétés de biotechnologie cotées au Nasdaq, Apellis Pharmaceuticals et Stealth BioTherapeutics, et est membre du conseil d'administration des sociétés privées Apnimed, Matrivax et CollegeVine. Le Dr et milliardaire Gerald Chan préside également le Comité des superviseurs du Morningside College de l'Université chinoise de Hong Kong mais surtout le Comité consultatif sur l'innovation de la fondation Wellcome Trust à Londres. La fondation Wellcome Trust, en termes d'avoirs, est la seconde fondation la plus riche au monde après la Fondation Bill-et-Melinda-Gates. Et qui est le directeur de la Wellcome Trust : Jeremy Farrar, l’autre destinataire des emails
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